LA  MUSE INSOLENTE  DE  GEORGES BRASSENS
Georges Brassens en allemand -- traduit et chanté par Ralf Tauchmann


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« Je ne me prends pas pour un poète. Je fais des chansons. »
Georges Brassens • Loïc Rochard: Brassens par Brassens • © le cherche midi • Paris • 2005
 

« La poésie, au sens propre, se trouve dans les livres de poèmes et non ailleurs: surtout pas dans les chansons, sous prétexte que celles-ci, quand elles ne sont pas débiles, se sont écartées du réel. Cette première remarque nous semble indispensable depuis que le vaste public, étranger à la poésie, croit trouver chez Charles Trénet, Georges Brassens ou Jacques Brel - pour ne citer que trois noms honorables - les successeurs de Verlaine ou de Rimbaud. »

Alain Bosquet: La poésie française contemporaine 1960-1990 • © le cherche midi • Paris • 1994

-- en guise de réponse : voir mon exposé « les mots sous les mots » --


« Pourquoi nos jeunes et grands poètes ont-ils dédaigné les succès que, sans nuire à leurs autres travaux, la chanson leur eût procurés? Notre cause y eût gagné, et, j'ose le leur dire, eux-mêmes eussent profité à descendre quelquefois des hauteurs de notre vieux Pinde, un peu plus aristocratique que ne le voudrait le génie de notre bonne langue française. Leur style eût sans doute être obligé de renoncer, en partie, à la pompe des mots; mais, par compensation, ils se seraient habitués à résumer leurs idées en de petites compositions variées et plus ou moins dramatiques, compositions que saisit l'instinct du vulgaire, lors même que les détails les plus heureux lui échappent. C'est là, selon moi, mettre de la poésie en dessous. »
Pierre-Jean Béranger: Œuvres choisies 1833 • Préface • © Editions du Progrès • Moscou • 1980


Ça nous paraît tout petit, mais sans petitesse de coeur,

Car l'amour qu'est bien l'art fait grandir ce qui est petit.
Johann Wolfgang von Goethe, Euphrosyne-- petit extrait en français
Goethes Werke • Erster Band • Gedichte I © Aufbau-Verlag • Berlin und Weimar • 1988


« La thématique de Brassens se rattache à une tradition anarchiste individualiste débarrassée de toute agressivité foncière vis-à-vis du système social. Son écriture, toujours rigoureuse, s’alimente à la double source d’une poésie de forme classique, et de musiques qui relèvent de genres très divers, mais auxquelles le tempo adopté confère un air de famille très prononcé. Son interprétation sans apprêt, sa façon très particulière de « lâcher les mots », son personnage d’ « ours mal léché » achèvent de donner aux chansons de Brassens leur poids d’humanité. Sur le mode intemporel, il parle de l’homme du XXe siècle et, phénomène rare, arrive à toucher tous les milieux.
Sans doute l’auteur-compositeur le plus marquant de la chanson française depuis Charles Trenet, il a influencé plus que nul autre toute une génération de chanteurs (Jean Ferrat, Anne Sylvestre, Jacques Brel, entre autres), et, par la suite, les auteurs-compositeurs de la « nouvelle chanson française », comme Philippe Chatel.
Refusant jusqu’à la fin de sa vie de céder à l’appel des « trompettes de la renommée », dont il avait célébré l’inutilité, Georges Brassens a su préserver une richesse d’inspiration et une authenticité qui font de lui un personnage à part dans l’histoire de la chanson française. »
CD-Universalis 4.0 (Encyclopaedia Universalis)


« Brassens is probably the first person who established the popular singer as a pivotal point of the counterculture. When Bob Dylan was still a very little boy all the hip youth of France imitated the narrow beard Brassens then wore along his jaw line and they sang his songs while dashing about, a bird on their perch, on their one-cylinder bikes. The great secret of Brassens is that he speaks for the hardcore unassimilables with complete self-awareness. He knew that he and behind him his ever-growing following could not and never would be assimilated, and he knew why, and he said so in every song, whatever that song was about. With him the counterculture comes of age and makes a bid, not for power, but for position. “We already understand history, the problem is to change it, not by politics but by a revolution of the human sensibility.”  »

Kenneth Rexroth, Subversive Aspects of Popular Songs, 1969


« J'écris ce que j'ai envie d'écrire. Si les autres veulent que je sois poète, je le suis. Je m’en fous, moi, d’être poète ou pas; j’écris ce qui me passe par la tête et par le cœur, et puis à vous de décider ce que je suis. Je ne me prends pas pour  un poète. Je n arrive pas à la cheville des grands. Il ne faut pas exagérerr. »

Georges Brassens • Loïc Rochard: Brassens par Brassens • © le cherche midi • Paris • 2005

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