LA  MUSE INSOLENTE  DE  GEORGES BRASSENS
Georges Brassens en allemand -- traduit et chanté par Ralf Tauchmann



Ratstonne der Moritzbastei Leipzig

Fotos und Programm

DANS LE PROGRAMME : RIEN À JETER

 Musikauszug (MP3 -- 500 MB)

Sans ses cheveux qui volent,
J'aurais dorénavant
Des difficultés folles
A voir d'où vient le vent...

  Tout est bon chez elle, y a rien à jeter
  Sur l'île déserte il faut tout emporter.

Je me demande comme
Subsister sans ses joues
M'offrant deux belles pommes
Nouvelles chaque jour...

[...]
La chanson qui nous parvient sur un air aimable et innocent commence par une déclaration d'amour évoquant des parties du corps avec interruption soudaine :

Elle a mille autres choses 
Précieuses encor,
Mais, en spectacle, j'ose
Pas donner tout son corps.

« Tout son corps » -- c'est le revirement du raisonnement, le refus de faire de la salle du spectacle un amphithéâtre des « carabins » grivois. Dans les dernières strophes qui suivent, l'île déserte du refrain, lieu d'amour idyllique, finit par se changer en asile de mort et, derrière la blague, Brassens pose la question de l'intégrité du corps humain face à la mort et face au scalpel des médecins sérieux issus des carabins gaillards : une question de tout ou rien, de tout ou partie ( « couper en morceaux »), de corps-et-âme (« tenir à ses os »), de prendre ou laisser, de refus de dissection « toute entière » ...

Des charmes de ma mie
J'en passe et des meilleurs.
Vos cours d'anatomie,
Allez les prendre ailleurs.

D'ailleurs, c'est sa faiblesse :
Elle tient à ses os
Et jamais ne se laisse-
rait couper en morceaux...

Elle est quelque peu fière
Et chatouilleuse assez
Et l'on doit, toute entière,
La prendre ou la laisser...

(Paroles : © 1969 Éditions Musicales 57)

 Homepage © 2000-2011 Ralf Tauchmann Contenu et mise en page : Ralf Tauchmann