COMME HIER !
Poème de Paul Fort (version Brassens en italique)
Hé ! donn'-moi ta bouche, hé ! ma jolie fraise !
L'aube a mis des frais's plein not' horizon. Garde tes
dindons, moi mes porcs, Thérèse. Ne r'pouss' pas du
pied mes petits cochons.
Va, comme hier ! comme hier ! comme hier ! si tu
ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons. L'un tient
le couteau, l'autre la cuiller : la vie, c'est toujours les
mêmes chansons.
Pour sauter le gros sourceau d' pierre en pierre,
comme tous les jours mes bras t'enlèv'ront. Nos dindes,
nos truies nous suivront légères. Ne r'pousse pas du
pied mes petits cochons.
Va, comme hier ! comme hier ! comme hier ! si tu
ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons. Je sais bien,
Thérèse, que ton cœur est fier. La vie, c'est toujours les
mêmes chansons.
J'ai tant de respect pour ton cœur, Thérèse, et pour
tes dindons. Hé ! ma jolie fraise, quand nous nous ai-
mons, quand nous nous fâchons, ne r'pouss' pas du
pied mes petits cochons.
La vie, c'est toujours les mêmes chansons, la vie c'est
toujours amour et misère. Si tu n' m'y aimes plus, moi
je t'y aim'rons ---- va, comme hier ! comme hier !
comme hier !
|
|
COMME HIER !
Paul Fort -- version Brassens
Hé ! donn'-moi ta bouche, hé ! ma jolie fraise !
L'aube a mis des frais's plein notr' horizon.
Garde tes dindons, moi mes porcs, Thérèse.
Ne r'pouss' pas du pied mes petits cochons.
Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons.
L'un tient le couteau, l'autre la cuiller :
La vie, c'est toujours les mêmes chansons.
Pour sauter l' gros sourceau de pierre en pierre,
Comme tous les jours, mes bras t'enlèv'ront.
Nos dindes, nos truies nous suivront légères.
Ne r'pousse pas du pied mes petits cochons.
Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons.
La vie c'est toujours amour et misère.
La vie, c'est toujours les mêmes chansons.
J'ai tant de respect pour ton cœur, Thérèse,
Et pour tes dindons, quand nous nous aimons.
Quand nous nous fâchons, hé ! ma jolie fraise,
Ne r'pousse pas du pied mes petits cochons.
Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons.
L'un tient le couteau, l'autre la cuiller :
La vie, c'est toujours les mêmes chansons.
|